Dans Blue Moves, le chorégraphe va mettre au cœur de sa pièce des standards de guitare blues, et demander à ses danseurs de chanter. C’est en fait le mouvement même qui est ici le point de départ : « Je souhaite évoquer des corps portés par une émotion plus forte que ce qu’ils savent contenir, dépassés par des situations, éclipsés par des événements. Ironiquement, cette volonté d’évoquer l’émotion et l’humanité des interprètes relève d’une volonté de s’en prendre à l’idée anthropocentrique de ce qu’est l’homme, de s’en prendre à ses certitudes. »
Dans un jeu d’associations très libres autour du bleu, Rudi van der Merwe parle aussi de l‘expression to be blue, être mélancolique, du film d’Andy Wahrol Blue Movie dans lequel un couple a des rapports sexuels non simulés, de la couleur de l’océan, du ciel, de l’infini, et des traductions littérales de Blue Moves : le bleu est en train de bouger, ou le bleu émeut. La pièce cherchant à se situer à l’intersection de toutes ces atmosphères.