Gaëlle Bourges
La belle indifférence
28.02 — 02.03
je-ve 20h, sa 19h
Tarifs
plein : 25.- / réduit : 20.- / mini : 15.-
carte 20ans/20frs : 8.-
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réservations
- je 28 Fev à 20h00
- ve 01 Mar à 20h00
- sa 02 Mar à 19h00
La belle indifférence
28.02 — 02.03
je-ve 20h, sa 19h
Tarifs
plein : 25.- / réduit : 20.- / mini : 15.-
carte 20ans/20frs : 8.-
Où se croisent reconstitutions lentes et minutieuses des nus féminins les plus connus de l’histoire de la peinture et récits de travailleuses du sexe. Parole crue. Image sublime. Pour une mise en regard des regards.
Gaëlle Bourges s’est intéressée de près au paradoxe de la fabrique du nu féminin dans l’histoire occidentale de la peinture : majoritairement, les femmes posent, majoritairement, les hommes peignent.
Situation qu’elle examine en la superposant avec les théâtres érotiques français, qui mettent en présence une strip-teaseuse et un client dans un espace clos pour un temps déterminé et tarifé. Autour de ce nœud regard-désir-nu féminin, la danseuse et chorégraphe française a réalisé un triptyque, constitué de Je baise les yeux (qui commence en annonçant avec ironie un cycle Monstrations, Menstrues, Monstruosités), La belle indifférence et Le verrou (figure de fantaisie attribuée à tort à Fragonard). La fin d’une pièce figurant toujours le début de la suivante.
La belle indifférence pointe, dans son titre, l’incapacité de l’hystérique à s’émouvoir de sa situation ou de celle d’autrui. Une espèce de désintéressement ou d’extériorité à soi qu’on peut lire dans l’attitude de trois interprètes reconstituant ici des tableaux célèbres. Sans hâte. Sans émoi. Dans une lumière qui vient travailler la picturalité du théâtre par le pli et le clair-obscur, multipliée par trois, l’image se déploie ainsi sur de hauts lits drapés de blanc. Alors que les voix de la bande-son circulent d’une docte conférence de l’historien d’art Daniel Arasse aux récits très directs de travailleuses du sexe.
Par la voix masculine, on examine le passage de la Vénus d’Urbino de Titien (1538) à l’Olympia de Manet (1863), le peintre français ayant explicitement revisité la toile du génial Vénitien, « un des inventeurs du nu féminin européen ». Et par les voix féminines, on découvre des scènes crues, racontées avec autant d’humour que de précision, telles qu’elles sont vécues dans ces salons privés où le client peut regarder mais pas toucher. Des deux côté se mêlent anatomie, mythologie, érotisme et sensualité. Avec toujours la question de la place de celui qui observe, que la scène soit peinte ou live. Toujours la question du regard.
Featuring slow and meticulous reconstitutions of the best-known female nudes in the history of painting and stories by strip-tease artists in erotic parlours. Coarse language. Beautiful images. For a perspective on perspectives.
conception Gaëlle Bourges
avec Gaëlle Bourges, Marianne Chargois, Alice Roland
récit de et par Gaëlle Bourges, Marianne Chargois, Alice Roland
avec deux extraits radiophoniques de « Histoires de peintures » – émissions 8 et 18, de et par Daniel Arasse (éditions Denoël, 2004)
lumière Béatrice Le Sire
musique Olivier Toulemonde
avec un extrait de « La jeune fille et la mort, D 810 » de Franz Schubert, interprété par le Quatuor Terpsycordes (Ricercar)
régie lumière Abigail Fowler
régie générale, régie son Stéphane Monteiro
production association Os
coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, le Quartz scène nationale de Brest
avec le soutien de la DRAC Ile-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide au projet, la Fondation Beaumarchais-SACD, Le Prisme centre de développement artistique de Saint-Quentin-en- Yvelines, et ARTE radio.com
remerciements à Carla Bottiglieri et Pascal Quéneau pour les supervisions, à Girolamo Bottiglieri et au Label Ricercar pour les extraits de Schubert.
création les 7, 8 et 9 mai 2010 aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
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Accueil
50’
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atelier d’écriture ve 1 mars
animé par Nathalie Chaix (auteure)
A partir d’une image frappante du spectacle, du titre, d’un poème, des sensations de spectateurs, une consigne est proposée invitant à la rédaction d’un court récit. Ces consignes visent à déclencher une écriture, la plus personnelle possible, et servent aux participants pour aiguiser leur inspiration.
déroulé
Accueil à 19h : faire connaissance, partager des mots
19h45 : partir en direction du spectacle
Après le spectacle : recevoir la consigne d’écriture, écrire ; partager les textes
tarif
CHF 10.- / atelier
L’atelier ne comprend pas l’entrée au spectacle, merci de bien vouloir acheter ou réserver votre place
infos
cecile.simonet@adc-geneve.ch
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atelier corporel sa 2 mars
animé par Caroline de Cornière (chorégraphe, enseignante et médiatrice culturelle)
L’atelier propose aux participants d’expérimenter en mouvement deux axes de travail corporel spécifiques développés dans le spectacle.
tarif
CHF 10.- / atelier
déroulé
L’atelier a lieu sur le plateau de l’ADC de 11h à 12h30
infos
cecile.simonet@adc-geneve.ch