E. Eggermont
Πόλις (Pólis)
22 — 25.01
ma-ve 20h
Tarifs
plein : 25.- / réduit : 20.- / mini : 15.-
carte 20ans/20frs : 8.-
-
réservations
- ma 22 Jan à 20h00
- me 23 Jan à 20h00
- je 24 Jan à 20h00
- ve 25 Jan à 20h00
Πόλις (Pólis)
22 — 25.01
ma-ve 20h
Tarifs
plein : 25.- / réduit : 20.- / mini : 15.-
carte 20ans/20frs : 8.-
Du noir. Uniment. Uniquement. Et pourtant une lumière et des mouvements qui traversent les couches de ce plateau charbon. Comme une archéologie de groupe qui mettrait à jour les fictions d’une cité chorégraphiée. Pólis.
On connaît Emmanuel Eggermont comme interprète extraordinaire de certaines pièces-rituels du chorégraphe allemand Raimund Hoghe, notamment Bolero Variations et L’Après-midi.
On y avait découvert une gestuelle comme suspendue, aussi délicate qu’ornementée et expressive. Le danseur français déploie depuis maintenant quelques années son propre travail de composition, toujours ancré dans des environnements plastiques forts, et souvent engagé dans un dialogue avec des disciplines assez éloignées de la danse.
Ainsi de Pólis, qui rend compte d’une enquête chorégraphique dans le long terme sur l’architecture et l’urbanisme. Dans plusieurs villes visitées, Emmanuel Eggermont a convoqué des chercheurs, des praticiens, des habitants pour élaborer un matériel lié aux espaces et aux modes de vie spécifiques de ces endroits. Il a ainsi exploré la construction du fait social et les caractéristiques de l‘habitat par le medium du corps en mouvement, en s’incorporant toutes sortes de discours et constats. Au fil du temps, il a examiné autant les utopies de Charles Fourier au 19ème siècle que les cités ouvrières, les modélisations virtuelles, l’Atlantide et Pompéi ou les ville-états de la Grèce ancienne. Comme une archéologie du concept de cité.
C’est dans l’outre-noir de Soulages que le chorégraphe vient tremper toutes les matières de Pólis : comme un espace de méditation et de questionnement, comme « un champ mental » dirait le peintre. Tout est noir, y compris les nombreux accessoires (masque, chapeaux, plaques, bâtons, gants, …) qui permettent aux danseurs de traverser d’énigmatiques séquences : chacun est affairé à ses activités individuelles ici ou là sur ce plateau de charbon, sans vraiment chercher d’interaction. Ecritures ultra-singulières. Concentration absolue sur des productions de hiéroglyphes évolutifs. Danseurs et objets sont les éléments inductifs d’une architecture concrète, les vecteurs d’agencements sociaux. Aux limites du pictural et de l’architectural.
Black. Plain. Nothing else. And yet light and movement come through the layers of this coal-coloured set. Like group archaeology bringing to the light of day the fictions of a choreographed city. Pólis.
conception, chorégraphie et scénographie Emmanuel Eggermont
interprétation Laura Dufour, Emmanuel Eggermont, Jihyé Jung, Sonia Garcia et Mackenzy Bergile
collaboration artistique Jihyé Jung
créateur lumière Serge Damon
régie générale Alice Dussart
compositeur Julien Lepreux
consultants Marine Pagès, Colin Roche
accompagnement artistique L’L
production et diffusion Sylvia Courty
administration Violaine Kalouaz
production L’Anthracite (www.lanthracite.com)
coproduction L’L – Bruxelles, POLE-SUD – CDCN Strasbourg, le Vivat – Scène conventionnée danse et théâtre d’Armentières, Le Gymnase – CDCN Roubaix-Hauts-de-France, l’Echangeur – CDCN Hauts-de-France, la Place de la Danse – CDCN Toulouse/Occitanie, le CCN de Tours – direction Thomas Lebrun et l’Agora de la danse – Montréal, dans le cadre de Correspon-danses, le Phare CCN du Havre Normandie – direction Emmanuelle Vo-Dinh et la ville de Deauville avec le soutien du réseau Labaye, Danse en Normandie, de la Maison CDCN Uzès Gard Occitanie.
soutiens Le Triangle – Scène conventionnée danse de Rennes, CN D pour l’accueil en résidence, l’OFQJ.
avec l’aide de la DRAC Hauts-de-France et de la Région Hauts-de-France.