Boris Charmatz

infini

me 24 — sa 27.03 / me-ve 20h, sa 19h / Pavillon de la danse

Chiffres, durée, chiffres, calendrier, chiffres, count down, chiffres, accumulations, chiffres. Six interprètes tiennent des comptes en direct, de quoi ? De leurs danses, de leurs vies, des nôtres. Litanie laconique et lyrique. Qui fait lever tous les récits du monde.

Création 2019 

« … les danseurs, depuis des siècles, comptent jusqu’à 4, 6 ou 8, puis recommencent… dans les chorégraphies modernes, il arrive qu’ils comptent de manière plus complexe, avec des treize et des cinq qui se combinent… mais qu’arriverait-il s’ils comptaient à l’infini ?… qu’arriverait-il si au lieu d’atteindre un but, une fin, une mesure, un rythme cyclique, ils comptaient comme on s’endort, comme on meurt, comme on regarde les étoiles éteintes par notre sur-luminosité urbaine ?… que serait le chiffre s’il marque l’abandon, le passage, la métamorphose infinie ?… le nombre de la recherche, et non de la détermination ?… »
Notes d’intention – Boris Charmatz, janvier 2018

Du compte à rebours de la fusée spatiale aux dates de l’intime, en passant par celles de l’Histoire, du 1,2,3 soleil de la cours de recréation à nos vies réduites au data, les six danseuse·eur·s multiplient gestes et références dans une célébration ludique et puissante de nos corps finis aux possibles infinis.
borischarmatz.org

Danseur, chorégraphe et directeur de la compagnie Terrain, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre. De 2009 à 2018, Boris Charmatz dirige le Musée de la danse, Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. À partir de 2019, il implante sa compagnie en région Hauts-de-France.

plein : 25.-
réduit : 20.-
mini : 15.-
carte 20ans/20frs : 10.-

  • me 24 Mar à 20h00
  • je 25 Mar à 20h00
  • ve 26 Mar à 20h00
  • sa 27 Mar à 19h00

chorégraphie Boris Charmatz
— interprétation Régis Badel, Boris Charmatz, Raphaëlle Delaunay, Maud Le Pladec,
Fabrice Mazliah, Solène Wachter
— reprise Ashley Chen, Tatiana Julien
— assistante chorégraphique Magali Caillet-Gajan
— lumières Yves Godin
— son Olivier Renouf
— costumes Jean-Paul Lespagnard
— travail vocal Dalila Khatir
— régie générale Fabrice Le Fur
— direction de production Martina Hochmuth, Hélène Joly
— chargée de production Florentine Busson
— remerciements Amélie-Anne Chapelain, Sidonie Duret, Esther Ferrer, Bryana Fritz, Alexis Hedouin, Sandra Neuveut, et les étudiants du Certificat Danse et pratiques chorégraphiques de Charleroi Danse (BE)

production Terrain
— avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settingscoproductions Musée de la danse / CCN de Rennes et de Bretagne, Charleroi danse (BE), Sadler’s Wells (Londres), Festival d’Automne à Paris, Théâtre de la Ville à Paris, Athens & Epidaurus Festival (GR), Nanterre-Amandiers – Centre Dramatique National, PACT Zollverein Essen, Théâtre National de Bretagne, Festival Montpellier Danse 2019 – résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, Bonlieu – Scène nationale Annecy, Kampnagel Hamburg (DE), Zürcher Theater Spektakel (CH)

Terrain est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique, et la Région Hauts-de-France.
Dans le cadre de son implantation en Hauts-de-France, Terrain est associé à l’Opéra de Lille, au phénix scène nationale de Valenciennes, et à la Maison de la Culture d’Amiens

Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique) durant trois années, de 2018 à 2021

 

Entretien avec Boris Charmatz, émission Tracks, Arte

La presse en parle:

« C’est une belle représentation du travail de Boris Charmatz et de sa capacité à tenir un concept dramaturgique sans sacrifier la qualité chorégraphique. » Laura Capelle, La Dispute, France Culture

« Dans infini, les danseurs sont des métronomes vivants, des horlogers toqués, des sabliers fous. » Libération

« Pour celui qui « a toujours détesté compter en dansant et préférait laisser son cerveau divaguer », cette œuvre compte bien détruire toute idée de format ; de cadre ; en pariant sur des danseurs sachant lever la jambe et chanter en même temps. Rythme mathématique d’un emportement chorégraphique qui rêve d’infini. » Télérama Sortir

« infini est une sorte de lame de fond qui redécouvre toute la danse sur son passage et nous laisse rincés quand elle se retire, face à l’infini de ses possibles interprétations. » La Terrasse

« infini jouit d’une précision d’orfèvre : la pièce est millimétrée et pensée pour que chaque danseur prononce le même chiffre à la seconde près. » Numéro

Numbers, lengths, numbers, calendars, numbers, countdowns, numbers, accumulations, numbers. On stage, six dancers count and take account. Account of what? Of their dances, their lives, ours. A laconic and lyrical litany. Calling out to all the stories of our world.