Antonia Baehr
Abecedarium Bestiarium
me 26 — ve 28. 02
me – ve à 20h
Durée
1h30
Tarifs
plein : 25.- | réduit : 20.- | mini : 15.- | Carte 20ans/20frs : 8.-
-
réservations
- me 26 Fev à 20h00
- je 27 Fev à 20h00
- ve 28 Fev à 20h00
Abecedarium Bestiarium
me 26 — ve 28. 02
me – ve à 20h
Durée
1h30
Tarifs
plein : 25.- | réduit : 20.- | mini : 15.- | Carte 20ans/20frs : 8.-
Abecedarium Bestiarium
Portraits d’affinités en métaphores animales
Les petites pièces de l’abécédaire d’Antonia Baehr partent d’une liste d’espèces animales depuis longtemps éteintes. Mémoire de ce qui fut et n’est plus, estompement des genres, mutation de l’histoire naturelle en mythe.
Pour son Abecedarium Bestiarium, la chorégraphe berlinoise Antonia Baehr a invité des amis à lui écrire de courts textes basés sur des animaux aujourd’hui disparus: D comme Dodo, T comme tigre de Tasmanie ou S comme vache marine de Steller. Chacun doit se sentir des affinités particulières avec l’animal choisi. De ce corpus hétérogène de lettres, poésies et partitions sont nées les miniatures chorégraphiques de son abécédaire imaginaire et savant.
La performeuse accueille en costume, gilet et col amidonné. La voix est affable et douce. Hôtesse de maison, conférencière ou guide de musée, elle présente à son auditoire l’objet de la soirée et son déroulement. Nous commencerons par la présentation de l’animal, en langue vulgaire et en latin, puis de celle de la personne qui l’a choisi, des circonstances de leur rencontre et de leurs liens. Nous ne suivrons pas l’ordre alphabétique de l’abécédaire annoncé. On s’attend à participer à un jeu, une fois les règles apprises, tandis que le regard s’arrête sur un rétroprojecteur, un micro, une table, peu de choses.
Rien qui ne laisse envisager ce glissement dans la galerie de portraits qui va suivre, cette chute lente, poétique et délirante au cœur du kaléidoscope. Antonia Baehr en dodo, en pied, nue, en conférencière, en punk rock chantant les mélodies d’un lamentin disparu, miaulant comme un tigre, Antonia Baehr dont les voix, poses et accessoires produisent des jeux de miroirs mouvants. A l’animal, elle emprunte quelques traits – un son, un geste, parfois un masque –, l’ami-auteur lui donne le ton ou la couleur – selon le sentiment qui lui a dicté son choix – et elle y ajoute l’expression pour dire les liens qui les unissent. Douceur, désir.
En une seule langue la performeuse réunit les répertoires de la poésie, de la littérature et de la science, les gestes du théâtre, de la danse et du mime. Elle traverse les genres avec une même malice, égratignant sans dénoncer tous les objets de lutte que soulève l’extinction des espèces : l’écologie et l’anthropocentrisme (forcément mâle, blanc, hétéro et sain), les rapports homme-animal, homme-homme, homme-femme, sujet-objet.
bio
Au plus près du chorégraphique, Antonia Baehr s’intéresse aux règlements, aux lois qu’une société (et plus étroitement : l’espace du théâtre) assigne aux corps, afin de les rendre compréhensible et reconnaissable. Egalement performeuse, cinéaste et artiste visuelle, la chorégraphe fouille la fiction du quotidien et du théâtre à la limite de ce qui nous définit en tant qu’humains – nous plaçant par une bascule voluptueuse dans une position critique. Ce faisant, elle ne s’en prend pas uniquement aux oppositions entre l’humain et l’animal, mais aussi aux évidences de l’espace de la représentation. Dans ses travaux, elle agit souvent avec une personne partenaire : Lucile Desamory, Latifa Laâbissi, Jule Flierl, Neo Hülcker, Pauline Boudry & Renate Lorenz, Andrea Neumann. Baehr est aussi la productrice du souffleur aux chevaux et danseur Werner Hirsch, du musicien et chorégraphe Henri Fleur, du compositeur Henry Wilt et de l’émergeant compositeur de musique actuelle et ex-mari Henry Wilde.
The short pieces of Antonia Baehr’s alphabet book are based on a list of animal species that have been extinct for a long time – memory of what was and what is no more, fading genera, mutation of natural history into a myth.
concept, production et performance Antonia Baehr
avec des composition de Fred Bigot (electronicat), Pauline Boudry, Valérie Castan, Lucile Desamory, Vinciane Despret, Sabine Ercklentz, Dodo Heidenreich, Christian Kesten, Keren Ida Nathan (Ida Wilde), Andrea Neumann, Stefan Pente, Isabell Spengler, Steffi Weismann, William Wheeler entre autres
collaboration artistique Valérie Castan
création lumières Sylvie Garot
régie lumière Luc Jenny
création son Manuel Coursin & Eric Yvelin
régie son Carola Caggiano
traductions Guillaume Cailleau, Sabine Macher & William Wheeler
sous-titrage & étalonnage vidéo Guillaume Cailleau
enregistrement vidéo Angela Anderson
costumes Patty Eggerickx, Steffi Weismann, Pauline Boudry& Renate Lorenz, Antonia Baehr
production Alexandra Wellensiek
assistante de production Barbara Greiner, Sarah Blumenfeld
stagiaire Elisabeth Leopold
remerciements à Lindy Annis, Bettina von Arnim, ausland, Ulrich Baehr, Silke Bake, Sarah Bahr, Frédéric Borrotzu, Carola Caggiano, Uli Ertl, Walton Ford, Elisabeth Freeman, Andreas Harder, Nanna Heidenreich, Ulrike Melzwig, Wolfgang Müller, Conrad Noack, François Noudelman, Alain Roux, Pauline Schroeder-Baehr, Marlène Shaw, Christiane & Arnulf Spengler, Gertrude Stein
remerciements supplémentaire à Beursschouwburg (Bruxelles)
coproduction Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), HAU Hebbel am Ufer (Berlin), steirischer herbst (Graz), Les Subsistances (Lyon), PACT Zollverein (Essen), Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc Roussillon – dans le cadre du projet Jardin d’Europe, avec le soutien de la Commission Européenne et ]domaines[ (Montpellier), Tanzquartier (Vienne)
coproduction, création & résidence Les Subsistances 2012 dans le cadre de A Space for Live Arts, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne
coproduit par
NXTSTP, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne
ACCUEIL
En français, allemand et anglais
> Nachtkritik, mai 2013
> La libre Belgique, mai 2013
Ouvrage d’Antonia Baehr & Friends
en vente sur place le soir des représentations
Abecedarium Bestiarium est un projet d’Antonia Baehr qui se décline sous diverses formes. D’abord imaginé pour la scène, l’artiste a demandé aux auteur.e.s de proposer une contribution. Chacune d’elle constitue un chapitre de l’abécédaire et est accompagnée d’une gravure représentant l’auteur.e en double portrait avec l’animal disparu associé.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion des projets Beginning with The Abecedarium Bestiarium et Abecedarium Bestiarium – Portraits d’affinités en métaphores animales.
Année de publication : 2013
Broché : 144 pages
Langue : anglais
Prix : 20 CHF