Référendum contre le Pavillon de la danse

Actualités du pavillon

Un riverain s’attaque au Pavillon de la danse

L’avocat Alain Marti lance un référendum contre le projet culturel.

Attendu depuis des lustres par les amateurs de chorégraphies contemporaines, le Pavillon de la danse, dont l’implantation provisoire pour une durée de sept ans est prévue place Sturm, est menacé. Alors que l’autorisation de construire est en force, c’est son financement (une manne de 11 millions de francs votée par le Conseil municipal le 7 février) qui est contesté.

Le caractère provisoire du projet est au cœur des griefs d’Alain Marti, fondateur du comité référendaire. «J’ai mes racines dans le quartier depuis 73 ans, explique-t-il. J’ai fait partie des générations qui ont été parquées dans les annexes du Collège, à l’intérieur de ces sordides baraquements que les autorités cantonales avaient érigés place Sturm comme autant de monuments à leur incompétence. Ce scandale a duré plus de 40 ans!» L’ancien élève reste incrédule face au séjour temporaire d’une nouvelle institution. «On se moque de nous! S’il est difficile aujourd’hui de trouver une parcelle en ville, cela le sera tout autant dans quelques années!»

Une future implantation du pavillon au sein du quartier Praille-Acacias-Vernets, comme cela a été évoqué, lui paraît-elle illusoire? «On en parle depuis longtemps et on n’a pas vu grand-chose», réplique Alain Marti. N’a-t-il aucune sympathie pour la danse contemporaine? «Je suis un homme du XVIIIe siècle, répond-il. Le cha-cha-cha n’est pas mon affaire, pour citer une danse postérieure à la valse ou au rigaudon.»

Jugeant que la danse serait bien logée à la Nouvelle Comédie, l’homme affirme en revanche ne pas redouter de nuisances particulières. L’opposant a jusqu’au 27 mars pour trouver 3200 signatures. Alain Marti a noué des contacts auprès des partis qui ont rejeté le crédit de construction lors du débat au Conseil municipal, à savoir le PLR, l’UDC et la dissidence du MCG qui compte rallier le nouveau parti Genève en marche. «L’accueil a été favorable, indique-t-il. Mais ces formations doivent maintenant réunir leurs instances dirigeantes pour prendre une décision formelle.» Les feuillets pour recueillir les paraphes seront livrés mercredi au plus tard. (TDG)

Tribune de Genève, 19.02.2018