En décembre 2017 sur la scène de l’ADC, Pink for Girls & Blue for Boys questionnait la construction du genre. Tabea Martin adressait alors son questionnement à un public d’enfants. La chorégraphe bâloise invite le même public à sa dernière création, Forever, autour de la possibilité de l’immortalité.
Le rêve d’une vie après la mort a toujours inspiré l’humanité. Chaque époque a inventé son arsenal d’instruments donnant accès à l’éternité : dieux immortels, animaux, monstres et géants dotés de pouvoirs surnaturels, potions, armes ou capes d’invincibilité et autres viatiques. Qu’en disent et pensent les enfants de ce siècle ? Pour construire la trame de Forever, Tabea Martin a réuni autour de jeux et d’ateliers des enfants de 8 à 12 ans : Comment pensez-vous la vie et la mort – la finitude et l’immortalité? Avez-vous déjà été confrontés à la mort? Est-il permis de parler de ces sujets aux enfants ? Lorsqu’elle leur a demandé comment ils imaginaient mourir eux-mêmes, ils ont été nombreux à répondre : “Par assassinat!”, provoquant de grands éclats de rire. C’est dans ce même esprit joyeux que cinq danseurs reprennent ces récits et créent un monde d’immortalité où anciens dieux et créatures dansent les fantasmes des enfants.
bio
La chorégraphe et danseuse d’origine bâloise Tabea Martin s’est formée en danse et chorégraphie aux Pays-Bas. Ses créations accordent une place importante à la narration dans lequel se reconnaît un sens aiguisé de la théâtralité. Avec Pink for Girls & Blue for Boys, Beyond Indifference et le récent This is my last dance, elle aborde des préoccupations sociales. Forever est le deuxième opus d’une trilogie sur l’impermanence.